Évaluation du besoin de l'élève et choix de la fonction d'aide en lecture, en écriture et à l'organisation

2. Les fonctions d'aide à l'écriture

2.2. Les sphères d'intervention en écriture

Mise en contexte :

Afin de repérer et de soutenir l'apprentissage des élèves qui ont de la difficulté avec la compétence à écrire, nous privilégions l'utilisation des sphères d'intervention proposées dans le Référentiel d'intervention en écriture.  Vous trouverez ci-dessous la description de chacune des sphères.  Au sous-chapitre 1.3, vous trouverez les paliers dans lesquels sont déposés des indications ou des manifestations typiques qu'il est possible d'observer chez les élèves susceptibles de témoigner des difficultés.

Activité :

En vous rappelant les observations que vous avez faites au chapitre précédent et en vous référant à votre cycle d'enseignement, identifier la sphère d'intervention des manifestations de difficultés en écriture qui sont présentes chez votre élève.

La motivation et l'engagement

La motivation et l'engagement dans les tâches d'écriture

Au  fi l  des  ans,  l’augmentation  des  exigences  des  tâches  d’écriture  dans  différentes  disciplines  nécessite  que  les  élèves  fournissent  plus  d’efforts  lorsqu’ils  rédigent.  En  conséquence, un  certain  nombre  d’élèves  se  montrent  moins  intéressés  et  moins  persévérants  devant une  tâche  d’écriture.  De  plus,  quelques-uns  d’entre  eux  ont  déjà  vécu  plusieurs  échecs,  ce qui  les  amène  à  douter  de  leur  performance  en  écriture  et  a  un  effet  sur  leur  motivation. De ces constats émerge le besoin de prévoir des interventions qui visent la motivation. La  motivation  à  l’école  est  défi nie  comme  un  état  dynamique  qui  a  ses  origines  dans  les perceptions  qu’un  élève  a  de  lui-même  et  de  son  environnement  (Viau,  2004).  Trois  types  de perception sont à la source de la motivation de l’élève : 

Les stratégies rédactionnelles

Les stratégies rédactionnelles

La  recherche  en  écriture  préconise  un  enseignement  de  stratégies  rédactionnelles,  soit  la  planification,  la  mise  en  texte,  la révision,  la  correction,  la  mise  au  propre  et  la  diffusion  (Graham et  Perin,  2007).  Lorsque  les  élèves  atteignent  un  certain  niveau d’habileté  dans  leur  compétence  à  rédiger,  on  trouve  un  effet  réciproque  entre  le  développement  de  cette  compétence  et  celui  de leur  compétence  à  comprendre  des  textes.  Ainsi,  pour  les  élèves de  la  4e  année  du  primaire  et  pour  les  plus  âgés,  les  progrès  dans la  compétence  à  rédiger  des  textes  ont  un  effet  sur  la  compréhension  en  lecture  et  vice versa (De La Paz, 2007).

stratégies rédactionnelles

Référentiel d'intervention en écriture, p. 34


Syntaxe et orthographe

La syntaxe et l'orthographe

La  syntaxe  s’intéresse  à  la  structure  des  phrases  et  à  la  position  des  mots  ou  des  groupes de  mots  les  uns  par  rapport  aux  autres  à  l’intérieur  de  celle-ci  (Nadeau  et  Fisher,  2006).  Afi n de  pouvoir  bien  traduire  sa  pensée  et  de  rendre  son  texte  plus  facile  à  lire,  le  scripteur  doit maîtriser l’habileté à construire correctement des phrases (Saddler, 2007). La  complexité  syntaxique,  soit  l’intégration  d’un  plus  grand  nombre  de  renseignements par  énoncé,  augmente  chez  les  élèves  scripteurs,  du  primaire  au  secondaire.  Par  ailleurs, Saddler  (2007)  observe  un  accroissement  de  l’écart  entre  la  performance  en  syntaxe  des élèves  qui  progressent  normalement  et  celle  des  élèves  qui  rencontrent  des  diffi cultés.  Au Québec,  les  mêmes  constats  sont  faits  par  les  enseignants  du  primaire  et  du  secondaire (Lefrançois  et  collab.,  2005).  Des  résultats  aux  épreuves  ministérielles  d’écriture  de  la  fi n  du 1er  cycle  du  secondaire  de  juin  2009  et  juin  2010  affi chent  la  présence  d’une  grande  proportion  de  cotes  A  pour  le  critère  « construction  de  phrases  et  ponctuation  appropriées »,  même si ce dernier demeure  l’un des critères les moins bien réussis. Plus précisément, certains élèves  réussissent  très  bien  sur  le  plan  syntaxique,  alors  que  d’autres  éprouvent  des  diffi cultés  non  négligeables  (MELS,  2012).


Pour orthographier correctement, le scripteur doit pouvoir : 

•  procéder minimalement à une analyse phonologique du mot (unités de son) ; 

•  utiliser efficacement des connaissances morphologiques (unités de sens) ; 

•  reconnaître  les  éléments  visuo-orthographiques  afin  de  traiter  les  unités  qui  ne  s’entendent  pas  dans  le  mot  (Pacton,  Fayol  et  Perruchet,  2005 ;  Daigle  et  Montésinos-Gelet, 2013) ; 

•  appliquer les règles relatives au genre et au nombre ; 

•  faire usage des bonnes terminaisons verbales.

 L’orthographe  représente  un  défi  pour  plusieurs  élèves,  comme  en  témoignent  les  résultats aux  épreuves  ministérielles  d’écriture  de  la  fin  du  1er  cycle  du  secondaire  de  juin  2010  où les  résultats  en  orthographe  s’avèrent  inférieurs  à  ceux  obtenus  pour  les  autres  critères. D’ailleurs,  ce  constat  s’accentue  chez  les  élèves  de  5e  secondaire  où  le  taux  de  réussite  est de 56,7 %, ce qui  est  nettement  inférieur  aux  autres  critères  (MELS,  2012a).  Plusieurs  élèves québécois,  notamment  les  plus  âgés,  connaissent  des  problèmes  en  orthographe,  d’où  la nécessité  d’intervenir,  et  particulièrement  auprès  de  ceux  qui  rencontrent  des  difficultés, pour qu’ils développent des stratégies pour mieux orthographier.

Référentiel d'intervention en écriture, p. 49-51


Étape 2 : Parcourir les chapitres et travailler sur l'analyse de la situation de besoin