Cas #2 - Louis


1. Lire la mise en situation

Ton ami Louis adore les chats. Il publie sans cesse des photos de Miaou, son chat adoré. Sur Instagram, il partage souvent des vidéos de chats. Jack crée un groupe Snapchat invitant tous les élèves de la classe, sauf Louis. Le sujet de conversation : la passion de Louis pour les chats. Jack écrit : C’est quoi son problème, à Louis? Il m’énerve avec son chat…

Plusieurs élèves «aiment» le commentaire de Jack. D’autres commentent à leur tour en appuyant le point de vue de Jack.


2. Émettre son hypothèse



3. Écouter la rétroaction

  


4. Lire l'explication détaillée (facultatif)

1. Usage des technologies : Cette situation se déroule sur Snapchat, une plateforme numérique. La création d’un groupe de discussion pour parler d’un pair sans son consentement entre pleinement dans l’usage problématique des technologies.

2. Volontaire ou non : Les gestes posés semblent clairement intentionnels. Jack crée un groupe dans le but explicite de se moquer de Louis. Même si certains élèves interagissent peut-être par effet de groupe ou sans réfléchir, l’acte initial est volontaire.

3. Direct ou indirect : Dans le cas de Louis, les commentaires négatifs et le groupe Snapchat sont des actions indirectes. Ils ne sont pas exprimés en personne ni de façon synchrone, mais sont diffusés en ligne après coup. Les critiques à son égard et la création du groupe à son insu affectent Louis de manière indirecte, car elles sont relayées de manière asynchrone et peuvent lui parvenir plus tard, ce qui crée une forme d’humiliation publique même sans contact direct avec lui.

4. Intention de nuire : L’objectif semble être de ridiculiser Louis et de se moquer de sa passion pour les chats. Même s’il n’est pas présent dans le groupe, l’effet psychologique potentiel est important. S’il apprend l’existence du groupe, cela peut affecter son estime, son sentiment d’appartenance et provoquer de la détresse.

5. Rapport de force : Il existe un déséquilibre important : Louis est seul face à un groupe entier qui parle de lui derrière son dos. Il est exclu du groupe et donc privé de son droit de réponse. Cela crée une dynamique de pouvoir défavorable.

6. Répétition : Même si la situation est rapportée comme un événement unique, le fait que plusieurs élèves interagissent et alimentent la discussion prolonge et amplifie l’atteinte. La moquerie collective, même ponctuelle, peut laisser des traces durables et équivaut à une forme de répétition.

Conclusion : Selon l’analyse pour chacun des critères, la situation de Louis représente de la cyberintimidation.



Modifié le: mardi, 30 septembre 2025, 18:41