Section : 3. Prendre garde à ces choses d'humains | À un clic de la fausse nouvelle | Campus RÉCIT

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  • Avant-propos

    L’ère du numérique nous transforme tous en consommateurs, en créateurs et en diffuseurs de contenu. Comment décoder l’univers médiatique de manière autonome? Comment faire en sorte que nos élèves développent un esprit critique par rapport à la disponibilité croissante de l’information? Comment contribuer, en tant qu’acteurs du milieu de l’éducation, à la formation de citoyens éclairés et responsables à l’ère du numérique.

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    Dans ce parcours de formation, des défis vous seront proposés afin de réfléchir aux enjeux liés aux fausses nouvelles, à l’écosystème médiatique et aux biais cognitifs qui sont à la base de « l’envie de cliquer ». Surtout, vous serez amené(e) à explorer des pistes et des stratégies qui vous permettront d'intégrer une éducation aux médias à votre pratique enseignante. Bonne exploration!


3. Prendre garde à ces choses d'humains

  • 3. Prendre garde à ces choses d'humains

    • Étant humains, il est normal de réagir à la vue de certaines informations et d'avoir des réflexes qui feront en sorte qu'on y adhère plus ou moins fortement. Les émotions et les biais cognitifs sont deux paramètres qui ont un impact significatif sur notre propension à propager l'information. 

      • Quel pouvoir avons-nous exactement sur ces aspects psychologiques? 
      • Comment pouvons-nous tirer profit de ces « choses d'humains » et non y être assujettis(e)s?


    • Les émotions : des alertes de contenu douteux

      Les émotions fortes sont de puissants moteurs de propagation : plus ces sentiments sont provoqués par une nouvelle, plus celle-ci a le potentiel d’être diffusée rapidement.  

      Il serait donc utile d’apprendre à utiliser les émotions comme des indicateurs de contenu douteux, plutôt que d’être assujettis à leur influence!


    • Les biais cognitifs, ou quand notre esprit nous joue des tours

      Notre esprit génère naturellement des distorsions quant au traitement de l’information. C’est ce que l’on appelle « biais cognitifs ». À titre d’exemple, le biais de confirmation fait en sorte que nous recevons plus favorablement les informations qui valident ce que l’on considère déjà comme vrai et, à l’inverse, que nous avons tendance à invalider l’information qui contredit nos convictions. L’effet de vérité illusoire, pour sa part, correspond à notre propension à accorder de la crédibilité au contenu auquel nous sommes exposés de façon répétée.
      Statistique Le pouvoir agissant de ces biais est d’autant plus grand que lorsque nous utilisons les médias sociaux, nous avons naturellement tendance à baisser la garde intellectuelle. Nous adoptons une posture de divertissement qui appelle à une moins grande rigueur. C’est d’ailleurs peut-être ce qui explique que près de 60 % des articles partagés sur les médias sociaux n’ont pas été ouverts préalablement! (HAL, 2016)